A l’Effigie

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A l’Effigie _ work in progress

de Lorenzo De Angelis, en collaboration avec Boris Dambly

Ce volet, deuxième d’une trilogie sur la violence, traite de la force brutale. Quelle soit force de construction ou de destruction.

On pourrait parler d’un rapport puéril au monde… « je veux quelque-chose et l’obtiens au dépend
de tout le reste. » ; un geste effectué sans aucune préoccupation de ses conséquences. Il s’agit de l’application du désir dont la réalisation implique forcement une destruction.

On connaît tous le plaisir de détruire, jouissif, malsain peut-être, mais aussi salvateur. L’acte est de
toute façon libérateur nos pulsions et de l’ordre qui nous empêche les délivrer.

C’est la force qui fait violence qui vient annuler ou reverser la situation donnée.

On part donc du bloc pour arriver au tapis de gravier en passant par tous les paysages, par toutes
les phases d’une civilisation, depuis son terreau, son germe, sa magnificence, jusqu’à son déclin, sa dégénérescence et son retour à la poussière.

Ce qui est aussi exposé là, c’est le rapport au monde de l’homme moderne, celui qui s’est
muni d’outils qui lui permettent de décupler sa force, et son impact sur le monde, générant ainsi
une sorte de rapport inégal à celui-ci.

J’aimerais, à travers cette sorte de rituel performatif, « Jouer au diable », pour
mieux le définir le comprendre comme dans les carnavals ; ce jeu d’incarnations qui sont aussi l’occasion de s’adonner à la fascination, à l’attirance pour ces forces sombres et la fièvre de l’or qui sont en
nous.

Un acte violent, déposés sans jugements, afin de laisser libre cours à l’émotion esthétique ou à l’horreur symbolique, ainsi qu’à tous les sentiments qui se situent dans l’intervalle. Il y a à la fois une fascination noire, et une compassion pour ce qui fait de l’humain ce qu’il est ; cet animal à l’intelligence étrange.

Lorenzo De Angelis

 

 

photo: Armand Morin