Platonov
Un lendemain de fête, entre Feydeau sous acide et Don Juan triste. Ici Tchékhov est un adolescent génial, son écriture, fiévreuse et chaotique, un champ de bataille où se mêlent « l’amour, la haine, l’action, la violence et la mort ». (Samuel Fuller à Ferdinand, Pierrot le fou, Godard). Monter le brouillon Platonov est une aventure. Avec une bande de jeunes acteurs, nous jouons avec cette matrice monstrueuse, que nous lisons au prisme d’inquiétudes générationnelles. C’est un formidable mobile pour le jeu, qui attrape la vie dans un rapport à la fois sensible et facétieux, passionné et désinvolte. Ici tout peut arriver : une locomotive fonce sur nous, on se pend, on s’empoisonne, on se flingue sans être tout à fait mort, et ce n’est pas très grave. Plutôt qu’une trame narrative cohérente, nous y cherchons un fracas d’impressions, d’émotions contradictoires, un collage de sensations, avec mise en abîme et faux-raccords. ***
Matinée théâtrale le 8 octobre à 10h30 (pas de représentation en soirée ce jour-là). Durée du spectacle : 3 heures (en deux parties). ***
Mise en scène Thibaut Wenger Avec Fabien Magry, Marie Luçon, Tristan Schotte, Nathanaëlle Vandermissen, Joséphine de Weck, Mathieu Besnard, Nicolas Patouraux, Marcel Delval, Laetitia Yalon, Emilie Maréchal, Emile Falk-Blin Scénographie Boris Dambly assisté de Sébastien Corbière Construction Marion Garaud Création sonore Geoffrey Sorgius Création lumière Matthieu Ferry Costumes Raffaëlle Bloch assistée de Juliette GaudelTraduction Françoise Morvan et André Markowicz
Photos Boris Dambly et Michel Boermans
Image Sources: foodiesfeed, WOCinTechChat, GraphBerry