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L’œil du Cerf

L’œil du Cerf

Écriture : Aurélien Dony · mise en scène : Charly Simon et Aurélien Dony · collaboration à la mise en scène : Nathalie De Muijlder · accompagnement dramaturgique : Laure Tourneu · composition musicale : Céline Chappuis et Jérôme Paque · avec Céline Chappuis, François Heuse, Benjamin Gisaro, Mehdy Khachachi, Jérôme Paque, Charly Simon et Lauryn Turquin · scénographie : Boris Dambly · construction : Ralf Nonn · création lumière : Florentin Crouzet-Nico · création vidéo : Jeanne Cousseau · ingénieure son : Alice Spenle · production : Lorena Ciccone · visuel : Jean-François Flamey · graphisme : Ex Nihilo


Dans un monde qui pourrait être le nôtre, disons demain, quand tout aura cramé, qu’il ne restera plus, de-ci, de-là, que quelques touffes d’arbres et de verdure, quatre individus sont dépêchés au Poste pour pister, traquer, guetter ce qui pourrait rester de vivant sous la mousse et l’écorce. Jusque-là, ok, pourquoi pas. Sauf que ces six « Mulots » (quel drôle de nom) n’ont visiblement aucun moyen pour identifier ce qui, au dehors, grouille, bruit, rampe, vole et gratte. Rien si ce n’est… une paire de jumelles.

Tenus dans « l’incapacité de sortir », ils consignent, jour après jour, sur un enregistreur, la somme des jours passés à ne rien voir.
Jusqu’à ce que le vivant finisse par se rappeler à eux – pluie, vent, danse, violoncelle et guitare électrique.

Performance poétique et musicale, L’œil du cerf est avant tout une expérience polysensorielle proposée aux spectateurices, une invitation à quitter rapidement les sentiers de la fable, de la logique, du rationnel, pour se laisser émouvoir par la force du poème, de la musique, de la danse, des interviews recueillies entre 2020 et 2022 sur la question des paysages, de la façon dont nous les habitons, dont ils nous habitent.

Daydreamers

Daydreamers

Installation au Centre Wallonie Bruxelles

Création: Boris Dambly & Céline Lellouche, construction et lumières: Ralf Nonn, Sculpture: Laurent Liber




Il ne tient qu’à nous d’ouvrir des portes vers des lieux où résistent les images.
Il ne tient qu’à nous d’organiser des durées et des espaces où l’imaginaire des peuples clandestins sera souverain.
Il ne tient qu’à nous de faire apparaître la lumière quand même la lumière semble captive d’une nuit sans fin.


L’urgence politique et esthétique consiste à trouver des ressources dans les étincelles là où la nuit avance, tels les feux d’artifice allumés depuis la jetée de Brighton la nuit du Nouvel An, avec l’amour pour résister au froid de l’hiver, telles les ampoules bariolées des manèges de la foire du midi, depuis longtemps désertée par les freaks, telles les lucioles des faubourgs de Rome décrites par Pasolini.


Didi-Huberman dit qu’il faut organiser le pessimisme, et que c’est dans les périodes de déclin que naît la vitalité. Ouvrir des portes d’où filtrent les dernières lumières du jour, devenir des lucioles, par la lueur émise, nous attirer, danser, malgré tout, et former une communauté de désir.


Pour Le Centre du festival, je souhaite construire des artefacts qui exhument nos souvenirs populaires et m’inspirer des carrousels et des stands forains, des arches des barnums ou des cirques de freaks des années 1920”, où chacun, selon son âge, sa culture ou son niveau de privilège sera radicalement bienvenu pour se rencontrer, boire, manger et célébrer une utopie transitoire.


Construire des iles qui offrent un point d’encrage à ce qui pourrait disparaître, et nous fait ressentir ensemble un amour inconditionnel.

TRAFFIC ISLAND

TRAFFIC ISLAND

Scenographer: Stephane Arcas, Boris Dambly
Creation of the flag: Celine Lellouche
Performer: Gaspard Halkin
Videographer: Mathieu Haessler
Administrator: Sophie Bernoville
Communications Officer: Pauline Vanden Neste
Artists in Tattoo Noise Act: Jean Francois Decaestecker, David Coste, Quentin Manfroy, Philippe Delaby, Jean Francois Palumbo, Leny Andrieux and Anna Calsina Forrellad
Artist in Moonshine: Nathanaëlle Vandersmissen
Artists in Pirate Radio: Emilienne Tempels and Brice Agnès
Artist in Fanzine: Noemie Warion



Traffic Island is an independent territory.
Traffic Island is a utopia.
Traffic Island is an area to be defined.
Traffic Island is an area that we refuse to define.
As soon as Traffic Island is defined, it has to disappear, to escape the control of the empire, leaving behind a cloud of smoke, to be deployed elsewhere, again invisible, because it is outside the organisation of the spectacle and its society.


When we study the history of utopias, we quickly realise that time and space are not entirely related to the metric system or to time zones. They must be considered from the point of view of the sedimentation of the senses and emotions on a sinusoidal axis that takes into account time and distance.


The image that best illustrates this stochastic aspect of the free empire of Traffic Island is the bug in the VLC software (videolance). The image of the film is disturbed, creating a pixilated filter that remains for a short time in the next film. This space of freedom created by the superposition of two images represents the principle that unites all the islands of our network. In the blind spots of economic liberalism and globalisation, the marginalised who occupy the libertarian empire of Traffic Island weave their web to create zones where the imagination becomes unconditional.


Traffic Island is the territorial vector that unites the free territories.

La Belle et Bête

La Belle et Bête

PRODUCTION, ADAPTATION ET MISE EN SCÈNE : Damien De Dobbeleer

COLLABORATION ARTISTIQUE ET ASSISTANAT PRODUCTION : Melissa Leon Martin

COLLABORATION ÉCRITURE : Gernot Lambert

COLLABORATION DRAMATURGIE : Selma Alaoui

ASSISTANAT MISE EN SCÈNE ET COACHING ENFANTS : Aurélie Frennet

ACTEURS ADULTES : Laura Fautré (Belle), Benoit Randaxhe (La Bête), Louise Jacob et Severine De Witte (Les sœurs de Belle), Sébastien Hébrant (Gaston), François Sikivie (Le père).

ACTEURS ENFANTS (EN ALTERNANCE) : Oliver Bodart, Samuel Carta, Flavie Dachy, Stanley Dupic, Mathieu Ghymers, Thylian Leroy, Elsa Martens, Joanne Martens, Sibylle Montjardin, Ethan Wolters

ACTEURS VILLAGEOIS : Laïla Ben Ayad, Annick Poulain, Bruno Sauvage, Étienne Vanden Dooren, Héloïse Humpers

SCÉNOGRAPHIE : Boris Dambly et Benjamin Muzart

ASSISTANT.E.S À LA SCÉNOGRAPHIE: Romane Sauboua, Guillaume, Charlotte et Julia

COSTUMES : Justine Drabs

MAQUILLAGE : Florence Jassellette

COMPOSITION MUSICALE : Laurent Beumier

CRÉATION LUMIÈRE : Laurent Kaye

MOUVEMENTS : Édith Depaule

DIRECTION TECHNIQUE : Benoit Vanderyse

RÉGIE LUMIÈRE ET GÉNÉRALE : Giovanni Spada, Daniel Dutrieux et Mathieu Libion

INGÉNIEUR DU SON ET RÉGIE SON : Olivier Trontin

ILLUSTRATION CHARTE GRAPHIQUE : Marianne Cassells

GRAPHISME DRAPEAUX : Céline Lellouche





SUITE À LA RUINE DE L’ENTREPRISE FAMILIALE, UN PÈRE DE FAMILLE ET SES TROIS FILLES SONT CONTRAINTS À QUITTER LA VILLE POUR S’INSTALLER À LA CAMPAGNE.

Ils trouveront refuge dans un hameau isolé, perdu dans le creux d’une vallée embrumée, au pied d’un château étrange qui semble, depuis bien des années déjà, cristalliser les craintes et les peurs des villageois environnants.

Par un malencontreux coup du sort, la famille entière trouvera son destin scellé à celui d’une Bête terrifiante. À moins que l’une des trois filles, Belle, ne l’entende pas de cette oreille-là…

LA BANDE SUR LA LANDE

LA BANDE SUR LA LANDE

Mise en scène & Dramaturgie Nelly Latour

Jeu Anaïs Aouat, Valentine Bellone, Yohann Bourgeois, Baptiste Leclere, Romain Pigneul

Lumière Lou van Egmond

Son Romain Pigneul

Arrangements musicaux Valentine Bellone, Anaïs Aouat

Scénographie Boris Dambly

Construction Vincent Rutten

Chorégraphie Juliette Otter

Costumes Dolça Mayol

Assistanat à la mise en scène Lauryn Turquin

Diffusion Juliette Framorando

Teaser & Captation Gabriel Lybaert



Iels sont quatre. Quatre jeunes d’Ambleteuse, une petite ville du nord de la France, sur la côte d’Opale, où le sable des dunes s’enfonce dans la mer. Il y a Eddy et Edith, deux jumeaux·elles qui jouent depuis toujours dans la fanfare de la gendarmerie, et aussi Céleste, la majorette. Et puis il y a Gary, fraîchement arrivé de la Grande Ville. Chaque année, c’est la même chose : pour la fête nationale, la fanfare est de sortie. Aujourd’hui, c’est le 14 juillet. Les joueur·ses se préparent. Quand soudain, Eddy dérobe l’arme de l’adjudant, et pointe le canon vers la foule…  

Nelly Latour, qui signe ici son premier spectacle, nous entraîne dans l’univers éruptif et fragile de l’adolescence. À la périphérie du monde des possibles, celui des métropoles où l’avenir s’invente, elle dresse le portrait d’une jeunesse dont les rêves, les désirs, les espoirs sont déjà bien érodés par la vie. Que faire du futur que l’on a devant soi ?  S’enfuir, peut-être, en courant vers la lande, à la recherche d’un refuge.  

Dans une écriture saisissante de lucidité, La Bande sur la Lande nous montre une jeunesse qui cherche la voie de son émancipation. Isolé·es dans un bunker abandonné, ces adolescent·es font l’expérience d’une nouvelle petite société, qu’iels souhaitent bien différente de celle dont iels ont hérité. Dans leur fuite, iels tordent le réel pour inventer de nouveaux horizons, jusqu’à l’intrusion étrange d’un adulte, qui va les mener à commettre un ultime acte de transgression. Le Varia est heureux de partager, pour la première fois, le passionnant travail théâtral de Nelly Latour. En auscultant la légitimité de la fuite et de la violence, comme derniers recours face à l’oppression, l’artiste interroge la capacité de notre monde à laisser vivre sa jeunesse, selon son désir et sa sensibilité.  

Manifiesta

Manifiesta

Conception du studio solidaire et de la MainStage du festival Manifiesta


Construction du Studio Solidaire: Vincent Rutten
Construction de la main stage: Darren Roshier Sandrine Nicaise et Antoine Giet

SOMETHING IS COOKING

SOMETHING IS COOKING

WIPCOOP: Work in progress 2022
Mestizo Arts Platform, KVS & Kaaitheater


Naïm Belhaloumi (Cie Body Knows Better) mélange le mouvement, la musique et le théâtre.  Partant d’un sentiment très concret d’abandon, qui est en contradiction avec la façon dont il se perçoit et se situe dans la vie, toujours accroché à ses rêves. Dans ce cas, il tire du plaisir de l’abondon. Il y a quelque chose d’humain et intime dans ce paradoxe. Partant de l’idée que cette sensation personnelle est concrète et quelque chose d’universel, il conclut qu’elle contient le germe pour rassembler les gens, pour générer de l’empathie.

L’extase de la catastrophe et des légendes comme point de départ. Comme l’expression française Le chant du signe. Ou encore, la légende selon laquelle les perruches étaient utilisées par les mineurs pour les avertir du danger. Et l’épidémie de danse de 1518 à Strasbourg et le tarentulisme, une maladie que l’on croyait au Moyen Âge causée par la morsure d’une araignée, la tarentule, et qui se soignait par un rituel chorégraphique et musical, la tarentelle.

Toutes ces légendes résonnent avec son sentiment de faire partie d’une “génération culpabilisée” qui détruit la planète qui l’abrite et que sa disparition est imminente. Dans un monde qu’il aime et qui l’effraie à la fois, il a l’espoir et la conviction de vouloir vivre cette extase avant la catastrophe et d’étirer ce moment, de créer un espace dans lequel nous pouvons danser jusqu’à l’épuisement, et rire jusqu’à la mort et être les maîtres de notre propre destin ou peut-être accepter notre chute mais ensuite être soulagés.

Un geste artistique de rébellion et de partage.
Une vision pessimiste de la part d’une personne optimiste.
Une création qui joue avec les paradoxes.

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